Forcément je me sens concernée, je me sens touchée. Avant 2018 j'étais déjà concernée étant une femme, mais je me disais "pas moi, certainement pas!".
Et pourtant...
Ce post va surtout s'adresser à la gente féminine.
Sachez que c'est très important de vous auto-palpez, les seins, les aisselles. Qu'au moindre doute, consultez votre médecin, votre gynéco. Et que s'ils osent vous dire "mais non vous êtes trop jeunes, les cancers du sein se déclarent généralement vers 50 ans", insistez, insistez, insistez.
Bon je sais, je généralise et j'exagère mes propos. Il existe des médecins consciencieux et à l'écoute.
Pendant mon parcours, j'ai tellement entendu (et j'entends encore) : "mais vous êtes jeunes, c'est rare qu'un cancer du sein se déclare si jeune!". En fait non. Au vu des témoignages et des femmes touchées par cette maladie que j'ai rencontrées, je me rends compte que ce mauvais crabe peut pointer le bout de son nez à n'importe quel âge. Et il y en a beaucoup qui ont moins de 50 ans.
Ce que j'ai vécu et ce que je vis encore est dur. Physiquement et moralement.
Avoir un sein en moins, n'avoir plus qu'une colline sur la poitrine, c'est quelque chose de très difficile. Je me rends compte qu'il faut du temps pour s'habituer à ce corps mutilé. Rien ne sera plus comme avant. Je ne me sens pas désirable, pas à l'aise.
La reconstruction, pour l'instant, je ne me sens pas prête.
Alors promettez-moi de surveiller vos poitrines. Vos si belles poitrines.
Une chose est sûre, maintenant, avec mon sein enlevé, mon coeur est à porter de main.
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